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La dépression saisonnière peut être associée à une dépression car elle présente de nombreux symptômes similaires. Cependant, il existe quelques nuances qu’il est important de repérer.

L’anhédonie ou manque d’intérêt pour les activités habituelles est également présent dans la dépression saisonnière. L’anhédonie est un symptôme retrouvé dans certaines pathologies. Elle caractérise l’incapacité d’un sujet à ressentir des émotions positives lors de situations de vie pourtant considérées antérieurement comme plaisantes.

Deux signes sont cependant distincts de la dépression que l’on nommera « non saisonnière » ou classique. Il s’agit de la prise de poids qui est généralement dûe à la consommation excessive de nourriture riche à ce changement de saison et l’hypersomnie que l’on ne retrouve que rarement dans la dépression non saisonnière ou « classique ».

En effet, le repli sur soi est ici également retrouvé dans un sommeil dont la durée est augmentée et pouvant aller jusqu’à 14heures par jour.

L’humeur devient maussade, c’est ce que l’on appelle la dysthymie. On constate également une fatigabilité plus importante que d’habitude.

D’où vient cette dépression saisonnière ?

Certains organismes ont des difficultés à réguler leur horloge interne :  cette horloge circadienne (de 24heures) est régulée en fonction  de la luminosité extérieure. La luminosité extérieure passe de 100 000lux en été à 10 000 lux en hiver soit dix fois inférieure en quelques semaines. 

Après avoir pénétré dans l’oeil, les rayons lumineux se transforment en signaux électriques et ils sont envoyés au cerveau. Ces signaux agissent sur un neuromédiateurs, la sérotonine. La sérotonine régule l’humeur et gouverne la production de la mélatonine. La mélatonine est une hormone responsable des cycles éveil-sommeil. La sécrétion de mélatonine est inhibée durant le jour et stimulée durant la nuit. Les personnes souffrant de dépression saisonnière ont un taux élevé de mélatonine durant la journée.

Les dérèglements hormonaux causés par un manque de lumière peuvent être suffisamment importants pour entraîner des symptômes liés à la dépression.

4 % de la population est touchée en France.

Les femmes sont davantage concernées. 

La dépression saisonnière est diagnostiquée lorsque les symptômes persistent deux années consécutives.

Les traitements

La luminothérapie est souvent prescrite afin de favorisée une régulation de l’horloge interne.

La psychothérapie est également un outil intéressant permettant de mieux comprendre le phénomène et mettre en oeuvre les ressources nécessaires pour pallier ces difficultés.

La méditation permet de limiter les rechutes et d’accepter les signes que donnent le corps.

L’activité physique est également une stimulation intéressante et elle donne la possibilité de capter la lumière en extérieur.

Les anti-dépresseurs sont parfois nécessaires pour limiter les symptômes et la souffrance qu’ils occasionnent.

Enfin, prendre soin de soi avant et pendant l’hiver est essentiel. Cela ne va pas toujours de soi mais cet apprentissage est indispensable tout au long de la vie.

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